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 Pères sans droits

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Nombre de messages : 375
Date d'inscription : 20/04/2006

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MessageSujet: Pères sans droits   Pères sans droits EmptyVen 28 Avr - 3:47

Citation :
Les criminels ont droit à un procès équitable. Les pères, non.

Le père de Trevor Gallahan va être jeté en prison. Il n'a été commis aucun crime, il n'a aucun retard de paiement de la pension alimentaire de ses enfants, il n'a pas frappé personne. Pourtant, il n'est pas inimaginable que Ken Gallahan croupisse en prison pour le restant de ses jours. Quel crime a-t-il donc commis? Il n'a pas 15 000 dollars pour payer un avocat à qui il n'a jamais rien demandé. Déjà, il a été incarcéré pour une durée indéterminée quand il n'a pas pu payer un psychothérapeute à qui, également, il n'avait rien demandé. Il n'a été libéré que quand sa mère a payé ces honoraires.

La prison pour dette a théoriquement été supprimée il y a bien longtemps ; mais il en faudrait davantage pour empêcher les juges des tribunaux de la famille d'employer leur magistrature pour pressurer des pères qui n'ont rien fait de mal et fourrer tout qu'ils leur ont pris dans les poches de leurs copains. En fait, le détroussage et la persécution judiciaire de pères comme Ken Gallahan sont maintenant devenus une routine dans les tribunaux de divorce.

Les tribunaux de la famille sont le bras de l'État qui s'immisce le plus loin de manière routinière dans la vie privée des individus et des familles. Malgré cela, ils échappent pratiquement à tout contrôle. De leur propre point de vue, selon Robert W. Page de la cour de la famille du New Jersey, "la puissance des juges des tribunaux de la famille est presque illimitée." D'autres ont formulé moins charitablement leur opinion sur leurs pouvoirs vastes et intrusifs. Malcolm X a un jour traité les tribunaux de la famille d'" esclavagistes modernes ". Et l'ancien membre de cour suprême Abe Fortas les a traités de tribunaux "kangourou". Un enquêteur judiciaire du New Jersey a déclaré à un père que "les dispositions de la Constitution des États-Unis ne s'appliquent pas aux relations conjugales, puisqu'elles sont jugées par un tribunal qui statue en équité et non en droit".

La spoliation des pères commence invariablement par l'enlèvement de leurs enfants. En dépit de l'égalité juridique formelle entre les parents, environ 85-90 % des gardes sont attribuées aux mères. Ceci en dépit du fait que c'est habituellement la mère qui demande le divorce et, le plus souvent, sans le moindre tort du père. En fait, une mère peut avoir derrière elle une demi-douzaine de divorces, commettre l'adultère, faire de fausses accusations, frapper le père. Dans certains cas, elle peut même maltraiter les enfants, et aucun de ces faits (excepté le dernier, dans des cas extrêmes) n'aura la moindre incidence sur l'attribution de la garde des enfants.

Une mère qui consulte aujourd'hui un avocat spécialisé en matière de divorce apprendra que sa meilleure stratégie est simplement de partir sans avertissement avec les enfants et leurs effets. Si elle n'a aucun endroit où aller, son conseil lui expliquera qu'en accusant le père d'abus sexuels ou physiques (ou même en déclarant simplement qu'elle "a peur"), elle pourra obtenir une décision d'expulsion immédiate du père hors du domicile familial, souvent sans même qu'il ait été entendu. Elle apprendra également que non seulement elle ne peut pas être punie pour ces actions, mais qu'elles ne peuvent même pas être employées contre elle dans une décision sur la garde des enfants. En fait, ces méthodes lui sont si favorables que le fait de ne pas informer une cliente féminine de ces possibilités peut être considéré comme une faute professionnelle.

Des mères qui enlèvent les enfants et les éloignent de leur père sont récompensées de façon routinière par l'attribution immédiate de la garde "provisoire". En fait, cette garde n'est presque jamais provisoire. Une fois la garde attribuée à la mère, elle ne peut être changée sans une bataille judiciaire longue et ruineuse. Plus la mère peut s'établir tôt et longtemps comme gardienne unique, plus il sera difficile et coûteux de la déloger. Plus elle sépare les enfants de leur père, plus elle les aliène du père, plus elle lance de fausses accusations et fait traîner la procédure, plus elle aura de facilité à obtenir la garde unique (et plus elle obtiendra des revenus élevés). En bref, plus elle se montre belliqueuse et plus elle crée de litiges, plus les tribunaux lui seront reconnaissants pour le chiffre d'affaires qu'elle leur amène.

Pour un père, le simple fait d'être un père suffit pour être convoqué au tribunal et dépouillé de tout droit de prendre des décisions concernant ses enfants; pour recevoir l'ordre de rester loin d'eux six jours sur sept et de payer une pension alimentaire qui peut s'élever jusqu'à deux tiers ou plus de ses revenus. Comme Ken Gallahan, il peut également être forcé de verser à peu près n'importe quel montant à des avocats et à des psychothérapeutes et être sommairement emprisonné s'il ne peut pas ou ne veut pas payer.

La manière dont les tribunaux de divorce traitent les pères est bien plus grave que les discriminations sexuelles. Un triangle de fer formé par les avocats, les juges et des groupes des femmes trouve de plus en plus facile - et lucratif - d'expulser simplement des pères de leurs familles sans avoir quoi que ce soit à leur reprocher et de s'emparer de leurs enfants et de tous leurs biens. Les tribunaux de famille ont en effet déclaré aux mères d'Amérique : "Si vous demandez le divorce, nous pouvons nous emparer de tout ce que votre mari possède et le partager entre nous, avec la plus grosse part pour vous. Nous pouvons prendre ses enfants, sa maison, ses revenus, son épargne et son héritage et le réduire à la mendicité. Et s'il élève la moindre protestation, nous le jetterons en prison sans procès."

Ce qui est particulièrement remarquable, c'est qu'excepté les criminels condamnés, aucun groupe d'individus n'a aujourd'hui moins de droits que les pères. Même les individus accusés de crimes doivent être traités selon des règles de procédure prévues par la loi; ils ont le droit de connaître les charges qui pèsent contre eux, de répondre à leurs accusateurs; ils ont le droit d'être assistés par un avocat ; ils ont droit à un procès. Au contraire, un père peut être privé de ses enfants, de sa maison, de son épargne, de sa vie, de son intimité et de sa liberté sans aucune de ces protections constitutionnelles. Et pas seulement un père divorcé ou un père célibataire : n'importe quel père peut, à n'importe quel moment, se retrouver devant un tribunal et être jeté en prison. Dès qu'un homme a un enfant, il renonce à ses droits constitutionnels les plus importants.

Les mots "divorce" et "garde" sont devenus des termes d'une consonance trompeusement inoffensive. Nous devrions nous rappeler qu'ils se traduisent par l'intrusion autoritaire de l'appareil policier, judiciaire et carcéral de l'État dans la vie privée de membres d'une famille. Si nous prenons en considération que ces personnes peuvent n'être coupables d'aucun délit, d'aucun crime, nous commençons à saisir l'ampleur de l'horreur que cela représente et nous voyons à quel point la machine du divorce est devenue un instrument de terreur. Autrefois, c'étaient les citoyens des pays de l'Europe de l'Est communiste qui vivaient dans la crainte des "coups frappés à la porte". Aujourd'hui, ce sont les pères...

Dans ces conditions, que peut faire un père pour échapper au destin de Ken Gallahan et de millions d'autres pères comme lui? Pas grand chose. Et les livres sur le divorce qui leur donnent des conseils sur la façon d'obtenir la garde des enfants leur laissent peu d'espoir. Les opinions les plus récentes informent les pères que les dés sont si pipés que leur meilleur espoir de garder leurs enfants est de ne pas attendre le jour du procès, mais d'adopter les techniques des mères: si vous pensez qu'elle va dégainer, dégainez le premier. "Si vous n'agissez pas, écrit l'auteur Robert Seidenberg, votre femme le fera". Si ce conseil est censé, l'industrie de la garde des enfants a transformé le mariage en une "course au bouton rouge", pour adopter le langage de la dissuasion nucléaire par la frappe préventive: celui qui tire le premier survit.

Si vous n'avez pas les tripes pour cela, évitez de vous marier et d'avoir des enfants.

Stephen Baskerville

Stephen Baskerville est professeur de Sciences Politiques à l'Université d'Howard (Washington D.C.). Il est Ph.D. de la London School of Economics

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