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 Le nazisme comme produit des Lumières

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MessageSujet: Le nazisme comme produit des Lumières   Le nazisme comme produit des Lumières EmptyDim 6 Avr - 4:29

Citation :
Le nazisme comme produit des Lumières
Par le conservateur, mardi 9 octobre 2007 à 14:10 :: Contre-Histoire :: #973 :: rss

Un des plus grands succès de l'idéologie contemporaine est d'avoir installé durablement l'idée que le nazisme était réactionnaire - donc, profondément de droite, et que par effet de miroir tout ce qui était de "droite dite-dure" était assimilable au nazisme (cf. la ridicule utilisation du terme rafle par les biens-pensants).

Rien n'est plus faux, pourtant. Le nazisme est à de nombreux égards, une idéologie impossible sans les "apports" conceptuels des prétendues-Lumières (qui fondent l'identité de l'Europe selon la Bibliothèque Nationale).

Sur ce sujet polémique, je tenterais de faire court. Trois fondamentaux issus des Lumières du XVIII ème siècle ont mis le pied à l'étrier au nazisme (sans pour autant le générer nécessairement, cela est un autre sujet) :

- l'humanité fondée par les textes

Les Lumières abattent l'idée de Dieu (à défaut de le tuer, le mettent au placard). Avec Dieu s'envole l'âme, si j'ose dire. Ainsi notre "humanité" ne découle-t-elle plus de la Création divine, de la "glaise dotée d'une âme". Comment la fonder désormais ? Au travers de textes considérés comme fondateurs, constitutions, manifestes et déclarations diverses. Or les textes sont des produits de l'activité humaine. Notre "humanité" s'en retrouve donc précarisée, livrée aux humeurs de l'activité législative, y compris lorsqu'elle devient folle, comme avec le nazisme.

« Le passage à l’acte hitlérien ne consiste pas seulement en une pratique légalisée des assassinats, il est accompli déjà dans le fait de rédiger la législation comme texte purement fonctionnel. Une telle législation n’est pas un texte, mais un geste comptable d’essence bouchère. » in Le crime du caporal Lortie, Pierre Legendre

Ce qui est fondamental ici, c’est de repérer le nazisme en son essence non pas à ses conséquences (la pratique légalisée des assassinats en masse) mais dans les principes qui le fondent, ou plus exactement dans l’effondrement des principes qui le rend possible. À partir du moment où le droit devient un dispositif technique, qu’il perd son statut de Référence, la folie n’est pas loin, et le cortège d’horreurs qui la suit. Le droit est un texte qui comme tel s’oppose au geste comptable. Le texte institue l’humanité de l’homme. Le geste comptable l’oublie pour ne s’intéresser qu’à la viande, soit les corps placés dans des dispositifs de production. (commentaire sur Pierre Legendre)

Cette régression du statut de l'homme donnait ainsi naissance à des formules odieuses impossibles avant les Lumières : " Ces hommes étaient rayés du livre de la République, on m'avait dit de les faire mourir sans bruit... " (Capitaine Laly, du ponton "Les deux Associés", 1794).

L'idée que l'homme n'est qu'un tas de viande et d'os est ainsi un produit paradoxal de l'humanisme des Lumières. L'homme chrétien est doté d'une âme. Supprimez l'âme, et vous n'avez plus qu'un animal, doublé d'un citoyen. L'homme de la féodalité s'inscrit dans un système complexe de services à double-sens. Le citoyen au contraire, ne se définit qu'en tant que propriété comptable d'un Etat, qui peut s'en débarrasser du jour au lendemain.

Conséquence immédiate : comment se "débarrasser" en masse de groupes décrétés comme "déshumanisés". A quelle époque de l'histoire humaine la question du meurtre de masse s'est-elle posée auparavant ? Jamais à ma connaissance. La Révolution se pose ouvertement la question de l'amélioration des techniques du meurtre de masse : c'est l'invention des pontons, des noyades de masse comme à Nantes, ou celle de la guillotine. La guillotine, techniquement possible dès les Moyen-Age, n'était alors pas nécessaire. C'est aussi la naissance du génocide moderne, dont les critères établis par la jurisprudence de Nürnberg sont réunis dans le cadre de la Vendée. Ce meurtre de masse sera porté, par les totalitarisme nazis et communistes, à l' "excellence technique".

[..]
http://leconservateur.bafweb.com/index.php?2007/10/09/973-le-nazisme-comme-produit-des-lumieres
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